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Fabrice Amedeo : retour sur la poursuite de son engagement pour la préservation de nos océans

Installé en septembre à bord de son IMOCA, le capteur océanographique, qui permet de déterminer la teneur en CO2, la salinité et la température des océans, a effectué avec succès ses premières mesures sur la Transat Jacques Vabres 2019. Cette année, après une phase de sédentarité liée à la crise sanitaire, Fabrice Amedeo a décidé d’aller encore plus loin dans la préservation de l’environnement.

​Le confinement de Fabrice Amedeo, une phase de sédentarité entre vie de famille, préparation au Vendée Globe et nouveaux projets

Fabrice Amedeo a vécu son confinement à La Trinité-Sur-Mer entouré de sa famille.

 

Le navigateur s’exprime à ce sujet :

 

« J’ai connu le confinement du Vendée Globe : 103 jours dans un espace de quelques mètres carrés […]. Il y a une difficulté mentale à vivre dans un univers qui bouge en permanence. Humainement et psychologiquement, ce sont des épreuves. »« Quand tu fais le tour du monde, si tu aimes la solitude et les grands espaces, ça peut vite te rendre associable quand tu redeviens terrien. C’est inévitable. Au retour, tu as plus de mal à aller dans des soirées, à des dîners où il y a 25 personnes qui parlent. Mais le temps fait toujours son œuvre. Et dans les deux sens. Quand tu quittes la terre, ce n’est pas simple tout de suite. Tu as besoin de trouver ton rythme, tu réapprends des choses. Tu décélères. »

 

Le confinement que Fabrice Amedeo dans sa maison, avec son épouse et ses trois filles lui a permis de se ressourcer et de vivre de très belles choses en famille. Une opportunité pour se ressourcer avant son départ prévu le 8 novembre prochain. En effet, Fabrice Amedeo devrait s’élancer pour son deuxième Vendée Globe. Un marathon de près de 100 jours de mer, en solitaire, qui peut se rapprocher d’un confinement.

 

« Il y aura un avant et un après », Fabrice Amedeo continue d’œuvrer en partenariat avec Onet pour freiner la pollution plastique de nos océans.

Le confinement fut l’occasion de constater l’impact de l’activité humaine sur l’écosystème. A la suite de ce bilan, Fabrice Amedeo souhaite approfondir la collecte des données. Cette année, le skipper a décidé d’aller plus loin en ajoutant un module capable de collecter des microplastiques dans toutes les mers du globe. Un projet ambitieux, mené en partenariat avec l’IFREMER, l’Université de Bordeaux, le CNRS et l’IRD.

 

Ce caisson contiendra trois filtres destinés à collecter des microplastiques* de différentes tailles tout au long de la course. Chaque jour, sous réserve que les conditions météo le permettent, le marin consacrera une dizaine de minutes à changer ces filtres, qu’il devra stocker à bord. Un vrai challenge, mais une nécessité à ses yeux :

 

« les manipulations liées aux mesures de microplastiques sont les plus chronophages et inconfortables du programme scientifique que nous avons lancé, mais l’enjeu de la pollution plastique des océans est d’une telle urgence que je n’ai pas hésité une seconde. Même si je dois sacrifier un peu de performance au profit de la science, ce sera du temps de gagné pour l’avenir ».

 

L’installation de ce nouveau module sur le capteur océanographique aura lieu en mai. Les premiers tests sont prévus cet été sur la course qui devrait remplacer la Transat New York – Vendée, initialement prévue en juin.

* particules de plastique dont la taille est inférieure à  5 mm.

 

Fabrice Amedeo auditionné dans le cadre d’une étude parlementaire sur la pollution plastique

A l’initiative de son projet océanographique ambitieux en vue du Vendée Globe, Fabrice Amedeo, a été auditionné ce jeudi 14 mai par Philippe Bolo, Député de Maine-et-Loire et Angèle Préville, Sénatrice du Lot, co-rapporteurs d’une mission sur la pollution plastique pour le compte de l’OPECST (Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques). L’échange avait pour but de recueillir le témoignage du skipper Newrest – Art & Fenêtres sur la pollution plastique en mer et de présenter le capteur océanographique installé à bord de son monocoque IMOCA 60′.

 

L’OPECST, qui a pour objectif d’aider les parlementaires et le gouvernement à comprendre et à prendre des décisions sur des sujets scientifiques et technologiques, a lancé une mission sur la pollution plastique le 11 septembre dernier. Elle s’intéresse aux origines de la pollution plastique, ses différentes formes, ses impacts et ses effets, mais également aux solutions technologiques et scientifiques pour la résorber. Des acteurs de tous les milieux concernés, soit plus de 278 personnes à ce jour, chercheurs, journalistes, institutions, acteurs économiques et ONG, ont été auditionnées sur le sujet. Fabrice Amedeo a témoigné aux côtés de Catherine Chabaud, navigatrice et Député Européen, sur la pollution plastique des océans.

 

« Nous souhaitions entendre Fabrice Amedeo parce qu’il a l’expérience du navigateur qui peut témoigner sur le sujet de la pollution en mer, explique Philippe Bolo. Mais aussi parce qu’il fait partie du grand ensemble des solutions et de la connaissance en mettant son engagement sportif à disposition de la science, pour pouvoir aller faire des prélèvements dans des zones où personne ne passe. »

 

Cette audition est une belle reconnaissance pour tout le travail mis en œuvre afin de rendre ses navigations utiles à la science. 

 

« Je suis ravi de constater que notre projet océanographique, qui prend de l’ampleur cette année grâce au soutien de mes partenaires Art de Fenêtres, Eléphant Bleu et ONET, et grâce aux scientifiques qui nous accompagnent, suscite un tel intérêt », a-t-il commenté.

 

Les échanges avec le Député Philippe Bolo et la Sénatrice Angèle Préville vont continuer jusqu’à cet automne afin d’apporter de nouveaux éléments, notamment suite à la course de préparation au Vendée Globe qui devrait avoir lieu cet été.

« Les microplastiques que Fabrice va récolter en mer vont être l’occasion de faire foisonner la recherche, ils vont raconter une histoire qui va aider à mieux comprendre la pollution plastique. Le premier retour d’expérience et les premières conclusions des scientifiques pourraient être intégrés au rapport que nous présenterons à l’automne prochain, dans lequel nous mettrons en évidence des préconisations pour aider à régler ce sujet de la pollution plastique » a conclu Philippe Bolo.

 

Retrouver le dernier article de Ouest-France, premier quotidien français en termes de diffusion :  Vendée Globe. Fabrice Amedeo met la course au service de la science